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Le support en environnement virtuel

Suite à diverses questions, il semble que la notion de « supporté » ou de « supportabilité » ne soit pas très claire vis-à-vis de la virtualisation, que ce soit vis-à-vis de Hyper-V, ou des solutions proposées par d’autres éditeurs.

Ce billet est donc consacré à la définition des termes « supporté » et « supportabilité » ainsi qu’à ce qui en découle.

Au sein d’une infrastructure virtuelle, nous dénombrons 4 couches différentes :

  • Le matériel
  • L’environnement de virtualisation
  • Les systèmes d’exploitation
  • Les applications

Il existe des programmes de qualification et des cycles qui permettent de définir clairement dans quelle mesure telle ou telle couche est supportée.

Discutons donc d’abord de l’aspect matériel :

Le programme de certification des plates-formes matérielles pour Windows Server 2008 R2 « Certified for Windows Server » intègre en standard la qualification des plates-formes pour le rôle Hyper-V.

Certains constructeurs proposent en supplément des recommandations de mise en œuvre :

Serveurs

Stockage

Vient ensuite l’environnement de virtualisation :

Il existe un programme de qualification des systèmes Microsoft en environnement virtuel, appelé Server Virtualization Validation Program (SVVP). Ce dernier permet de valider les configurations permettant un accès au support.

Très concrètement ce programme rapproche les différents acteurs du monde de la virtualisation afin d’améliorer le support proposé aux clients qui utilisent des technologies de virtualisation non-Microsoft.

Puis les systèmes d’exploitation (OS) et les applications :

Il est important de noter que la virtualisation ne modifie pas le cycle de vie des systèmes d’exploitation.

Les 2 phases classiques de support pour les produits Microsoft sont :

  • La phase de support principal (5 ans)
  • La phase de support étendu (5 ans)

Discutons enfin des systèmes non-Microsoft.

La décision de support ou non de chaque OS tiers est le résultat d’un accord croisé entre Microsoft et l’éditeur de cet OS tiers.

Ainsi, aujourd’***, un accord de cette nature est en place avec Novell et Red-Hat : https://www.novell.com/products/server/virtualization.html

Voici enfin la question la plus fréquente : Mon OS n’apparait pas dans la liste « Liste des OS supportés en environnement Hyper-V » ? Il ne fonctionnera pas ?

Comme évoqué précédemment, la décision de support est le résultat d’un accord, les systèmes n’ appartenant pas à cette liste, ne sont donc pas supportés.

Cela ne signifie pas que cela ne fonctionnera pas ! Mais qu’il n’existe pas d’accord de support entre les 2 éditeurs.

La virtualisation ne modifie pas le cycle de vie des applications. Les phases de support sont les mêmes que pour les OS.

Il est intéressant de noter qu’un outil  fournit par le Windows Server Catalog permet de valider en trois étapes le support (ou non) d’une application, en fonction de la plate forme de virtualisation, et du système invité :

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Voici enfin des recommandations liées à différents applicatifs Microsoft :

Concernant les applicatifs tiers, la décision de support ou non, est la responsabilité de l’éditeur.

Les programmes de certification des applications pour Windows Server 2008 « Certified for » et  « Works with » intègrent en standard la qualifications des applications en environnement Hyper-V.

Qu’en est-il des applications n’appartenant à aucune des 2 listes ? Comme la décision de support appartient à l’éditeur, il est tout à fait possible que celles-ci soient supportées également. Il vous faudra vous rapprocher de l’éditeur tiers pour confirmation.

Voici des exemples chez SAP et EMC :

En conclusion, le positionnement est finalement très clair. Pas d’ « experimental support », les expérimentations sont dans nos Datacenters, pas chez vous.

Les accords croisés avec des acteurs du marché permettent un engagement de support unique.

Pour finir, je choisirais un exemple qui revient souvent, la question est :

« Est-ce que Microsoft supporte Windows NT sur Hyper-V ? »

La réponse commence nécessairement par « Non, », suivi d’une explication, hors il est courant de se faire couper avant l’explication par une phrase du type :  « comment ca, non ? D’autres éditeurs de proposant de la virtualisation le supporte ! Et pas vous ?! …»

Il semble donc important d’expliquer cette situation afin de rétablir la vérité :

Tout d’abord il faut noter que seul l’éditeur d’un logiciel (OS ou application) peu définir les termes de supportabilité. Ainsi si un éditeur ne propose plus de support pour un de ses produits il est techniquement impossible pour un autre éditeur de prétendre qu’il est en mesure d’en assurer le support.

C’est le cas de Windows NT4 : la phase de support de ce produit est terminé, ainsi Microsoft n’en assure plus le support qu’il soit en physique ou en virtuel (et quelle que soit la technologie de virtualisation, Microsoft ou non), il est donc techniquement impossible d’obtenir un nouveau fix par exemple.

La question qu’il est bon de se poser est la suivante : comment peut-on prétendre assurer le support d’un OS, qui n’est pas plus supporté par son éditeur, sans accéder au code, et sans avoir la possibilité de sortir un correctif ? ….